samedi 18 février 2012

Du chien et du loup

"Tu vois  / il y a l'histoire de ce loup / qui se laisse apprivoiser / civiliser / Et puis il y a l'histoire de ce chien / qui retourne à l'état sauvage / qui se libère dans la forêt / et moi je préfère / la seconde histoire / même si ma vie / ressemble de plus en plus / à la première / ..."

Thomas Vinau, Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, 2011, p. 23


Et si l'oscillation entre ces deux histoires ne se marquait pas d'une façon définitive, ni temporairement inscrite de façon remarquable. Qu'il s'agissait d'un équilibrisme constant entre ces deux états où l'individu préserve la santé de son être et de ce qui l'entoure en sachant passer de l'un à l'autre selon que l'environnement, le tréfonds lui demandent.  Marcher à pas de loup sur un fil, dessus un chenil. Des bras tendus dans l'effort continu, des bras tirés où l'équilibre demande parfois de s'écarteler.
Plus l'urgence de trancher pour le croc. Celle de se servir du croc, ou pas. Toujours malgré tout l'appel pressant, l'oppression. Et le soulagement aussi.

2 commentaires:

  1. surtout
    le soulagement,
    un peu, parfois
    impossible de tenir l’écartèlement
    désemparé
    en perte d'équilibre
    choisir ?
    Christine

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  2. Adaptation
    de raison
    d'instinct
    funambule
    de nature
    danser
    sur le fil
    le rasoir
    à la griffe

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