mardi 6 mars 2012

Celui qui porte

la bataille sous son chapeau ne le quitte que rarement. Il voit les couleurs du monde par le mélange de sa palette. Il prend le monde et sa beauté à travers un objectif, car il connait derrière le glacé sa misère et sa rudesse. Il sait faire chatoyer les clairs et les obscurs, rendre lumineux les ternes et les gris. Sur le tableau dérisoire de son visage, il cache la touche de révolte qui le travaille, et œuvre en art pour colorer son monde. Il a porté le trop plein et conquiert le débordement, le goûte comme à ses vingt ans, pigmenté de l'expérience du presque sage.
Ainsi, il voit comme il peint et vit comme il peine, il compose le rire, et s'il donne peut-être à sourire, à connaître, il fait grandir.

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