mardi 17 avril 2012

Des gardiens impénitents




les chiens assis guettent
accoudés qu'ils sont
au pied du mur divin
sans pour autant s'en
remettre dociles, serviles
ils guettent l'abandon
prêt à prendre pièce
sans aumône du reste
du vouloir, ils en veulent
ces doctes dogues
en ont vu, des manches
sous leur courbes dressées
ils ont l'air immobiles
mais sont prêts, prêts
à se jeter à la mer
le corps dans la gueule
le chien reste un loup


- on amadoue le bois, l'essence n'en change pas, elle continue de brûler -


Des vues, brève

2 commentaires:

  1. tous ces lieux insoumis
    ces passages interdits
    [que l’on s’interdit]
    gardés par nos chiens
    sombres gardiens
    nos âmes y crient en vain
    voulant trouver chemin
    toujours chercher traces
    souvenirs d’enfance tenaces
    qu’à y creuser sans cesse
    la vie nous délaisse

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  2. et aujourd'hui, ces gardiens ne sont plus que domestiques
    plus de défense, non plus d'interdits réels, de frontières
    que codes civils, pénalités pour retards, retards et reculs
    de croissance.
    nous crions aux lieux, aux gardiens peut-être, dans le même
    temps, nous crions pour la libération.

    De cette vie d'errance, chercher les traces, sans oublier
    de tracer aussi...

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