samedi 12 janvier 2013

Des Nulles parts




Nulle part se rendre sans être poursuivi sans poursuivre croire suivre nul rivage visage baiser sans la pression des lèvres incliner le menton averse inverser la terre ou croire nul endroit arpenter sans l'image spectrale d'un fantôme charnel nullement dissolu à peine distendu distancié à peine nulle part le rendre le poids de la nausée engoncée entre le fond et le bord du fond au bord en travers nul paysage rêver sans embrasser les dunes s'embarrasser d'une et plus et encore nul envers retourner sans en miroir passer pâlir d'un sourire effacé d'une âme résolue d'une manche anémiée d'un deux côtés

Nulle part les rendre les mots la paix les armes les remettre les démettre nul présage mentir sans l'illusion du son son écho son écot à régler se déréguler jusqu'à la jugulaire nul revers essuyer sans que brille l'absence d'un billet mal écrit de maux infirmes et vides plié entre deux histoires entre deux côtes nulle part à rendre se rendre quand il ne reste rien autant nul visage rivage franchir d'une geste inverse à l'apanage sans panache nul détroit charpenté sans robe des marées décolorées grisées d'un mutisme salin sale un tirant de courant un tirant dans les pattes du regard à courir courir encore l'écore


Si l'on se perd on s'est perdu on sait perdu les âges nus où l'on entend les pas perdus des âges mus
  
  
  
réécriture du texte Nulle part, mars 2012

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