jeudi 14 mars 2013

Du petit du jour



 
instants d'un clope à écailler ligne après ligne par le feu
écailles de nuit grattées de l'ongle à couper de l'éveil
arène d'étoiles charriée dans le marre du jour filtré
trame de ciel au bleu profond à y faire tomber l'horizon
prendre place et corps sur terre un fauteuil à bascule
à se balancer, s'y vaciller d'un peu plus d'un sourcil
céder céder sans ciller à l'avant basculer à s'y suspendre

instants d'un clope à écailler ligne après ligne par le feu
écailles de nuit grattées de l'ongle à couper de l'éveil
arène d'étoiles charriée dans le marre du jour filtré
trame de ciel au bleu profond à y faire tomber l'horizon
prendre place et corps sur terre un fauteuil à bascule
à se balancer, s'y vaciller d'un peu plus d'un sourcil
céder céder sans ciller à l'avant basculer à s'y suspendre

instants d'un clope à écailler ligne après ligne par le feu
écailles de nuit grattées de l'ongle à couper de l'éveil
arène d'étoiles charriée dans le marre du jour filtré
trame de ciel au bleu profond à y faire tomber l'horizon
prendre place et corps sur terre un fauteuil à bascule
à se balancer, s'y vaciller d'un peu plus d'un sourcil
céder céder sans ciller à l'avant basculer à s'y suspendre

                                                                                                                                        et lâcher


 

8 commentaires:


  1. Si c'était simple,
    chaque soir permettrait de ravaler les yeux
    chaque matin de les lever vers le ciel avec un regard neuf.

    Si c'était juste,
    je prendrai une clope et j'aurai un fauteuil à bascule.

    Basta !
    La vie a trop coulé des yeux,
    la bouche est pâteuse
    le ciel n'a plus aucune clémence,
    la clope écaille le vernis
    le fauteuil soulève le coeur

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    1. Si c'était simple
      si c'était juste
      ce serait un matin
      d'enfant
      si c'était chaque jour
      l'horloge tournerait
      sans balancier

      et basta !
      la vie a trop coulé des yeux,
      l'horizon sourit peut-être,
      des blessures aux commissures.
      il est parfois dur à soulever,
      le cœur du jour.
      il a besoin parfois
      de la bascule et son élan
      pour se jeter
      crever un peu plus loin

      chaque jour le jour ne renait
      pas plus que l'homme,
      il garde les instants d'avants
      superposés, empiétés, empêtrés.

      les jours n'ont pas tous les bleus profonds,
      ils ont avec eux les bleus, les mauves, les verts
      irisés de ceux des veilles.

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    2. C'est beau ! Je garde au coeur du jour.

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  2. J'aime cette nouvelle façon d'en quelque sorte 'calligrammer' vos poèmes.
    Aujourd'hui, j'entends la vague rouler.

    Et j'aime.


    Tout comme j'aime l'art poétique de l'exigeante Christine
    Votre écho de cœur.

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    1. merci J-M, (pour nous deux dirai-je ?) c'est que le texte en avait besoin, il avait besoin du grondement du ressac.
      Votre oreille lit bien ;)

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  3. Bien sûr chers Christine et Cédric, vous deux !

    Retour sur votre poème d'hier 9h54 que je découvre ce matin. Pas mieux à vous dire que les mots de Christine ;)

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  4. Et hop ! Sitôt dit,
    C'est parti sur le nuage...

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  5. Surpris ! mais avec un grand plaisir, mille remerciements à vous !

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