jeudi 19 novembre 2015

Et au milieu coule...




          D'aucuns sont prompts à se penser élément naturel et vital, de croire qu'il suffit, et pis, est nécessaire, d’apporter de l'eau au moulin. Leur contribution coule « de source », ce, vivants depuis (trop ?) longtemps le regard restreint aux bords de leur rivière. Les mêmes se persuadent qu'en plaine il suffit de brasser de l'air pour donner à la roue l'énergie de sa mécanique. Ils produisent en fin de compte encore moins que le vent, lequel ont-ils aussi la prétention de supplanter, tout en attisant d'eau et d'air le feu des fours qui n'a rien à brûler.
          Là l'eau, le vent, des positions enviables semblent-elles peu coûteuses, sans parler du meunier... Car d'aucuns nombreux tous nous tous ou presque sommes confortablement prompts à se débarrasser de, à oublier que la raison d'un moulin est son grain et que pour lui se cultive des compréhensions et des intelligences demandant plus que l'enthousiasme d'abstractions.



 

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